Je suis crucifié avec Christ
Extrait de la brochure “Repos en Dieu”, publié en 1950
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C’est là la parole centrale qui permet d’obtenir le repos en Dieu. Si l’on croitcette parole, ce qui est malheureusement extrêmement inhabituel, il va de soi que l’on entre dans le repos. C’est l’évidence même lorsqu’on lit les termes dans lesquels ce verset est écrit. Or ce sont précisément ces termes qu’on ne croit généralement pas. Au lieu de les croire, on les escamote par des explications, ce qui revient à escamoter par des explications la merveilleuse possibilité d’être sauvé de toute sa misère. On s’exclut ainsi soi-même du repos en Dieu, auquel quelques-uns doivent parvenir ! Puisses-tu, cher lecteur, devenir un de ces « quelques-uns ».
Pourquoi préfère-t-on rester dans toute cette agitation mauvaise et pénible, dans tous ces tourments inutiles et dont on est soi-même responsable parce qu’on est incrédule, plutôt que d’entrer dans le repos ?
La vérité est simple, facile à comprendre et limpide comme du cristal : toute agitation provient du vieil homme. Dès que celui-ci est vraiment crucifié par la foi vivante en la Parole (Ro. 6, 6), et qu’on s’en est dépouillé (Ép. 4, 22), toute agitation cesse obligatoirement du même coup, et le repos s’installe à sa place.
A cet égard, il n’y a pas d’image plus frappante que l’expression employée dans les faire-part de décès : « Untel est entré dans le repos. » Celui qui est décédé est entré dans le repos ! Cet exemple illustre bien le profond mystère exprimé par Paul dans Ga. 2, 20 et Ro. 6, 7.
Ce qui, à cause de l’incrédulité,est si mystérieux et si inconnu,c’est que par une foi vivante en la Parole on peut mourir tandis qu’on est encore en vie dans ce corps.
On peut mourir au péché, mourir à toute cette agitation qui trouble le cœur et l’esprit de multiples manières, tandis que le corps peine sous l’esclavage de la corruptibilité. L’esprit et le corps ne doivent pas rester liés. La Parole sépare l’un de l’autre. L’esprit est séparé dès à présent, tandis que, quant au corps, nous avons l’espérance d’en être bientôt débarrassés pour toujours ! Alléluia !
La chose la plus grande qui puisse arriver à un homme pendant le temps de son pèlerinage ici-bas, c’est d’entrer, en vérité, dans le repos, tandis qu’il porte encore ce corps de mort.
